Oui, il est possible de vivre de la méthode Poyet — à certaines conditions
La méthode Poyet est aujourd’hui reconnue par un public de plus en plus large, notamment pour son efficacité, sa douceur, et sa spécificité.
De nombreux praticiens formés à cette approche en ont fait leur activité principale ou une composante rentable d’une pratique plurielle.
Cependant, comme pour toute activité de soin non conventionnelle, la réussite professionnelle dépend de plusieurs facteurs clés.
Ce qui rend viable une pratique professionnelle en méthode Poyet
1. Une formation sérieuse et complète
- Se former dans une école rigoureuse avec une pédagogie structurée, des bases en anatomie, une supervision clinique et des cas pratiques est essentiel. C’est le cas des école de la Fédération Internationale des Enseignants en Méthode POYET (FIEMP°
- Cela garantit la qualité des prises en charge, la confiance du praticien et la satisfaction du consultant.
2. Une installation réfléchie
- Le praticien doit choisir un cadre juridique adapté (auto-entrepreneur, société, etc.).
- Un cabinet bien situé, dans une région ou un quartier en demande, facilite la constitution de la clientèle.
- La communication (bouche-à-oreille, présence en ligne, flyers ciblés, réseau local) joue un rôle déterminant au démarrage.
3. Une posture claire et éthique
- Ne pas se présenter comme un ostéopathe.
- Informer honnêtement sur la méthode, ses limites, et son cadre légal.
- Travailler en complémentarité avec d’autres professionnels (thérapeutes, médecins ouverts, kinés).
4. Une montée en compétences continue
- Poursuivre des supervisions, des modules complémentaires, s’ouvrir à d’autres pratiques compatibles (posturologie douce, approche émotionnelle, etc.).
- Cela permet de fidéliser la clientèle et d’enrichir sa pratique.
Exemples concrets
- Beaucoup de praticiens vivent exclusivement de la méthode Poyet, avec des revenus comparables à ceux d’un thérapeute libéral (1 500 € à 3 500 € net/mois, selon la région et le rythme).
- D’autres l’intègrent dans une approche pluridisciplinaire (ostéopathes, kinés, naturopathes, thérapeutes manuels) pour élargir leur offre et se différencier.
- En zones rurales ou semi-urbaines, la demande est souvent forte, et les soins manuels doux sont bien accueillis, notamment par les familles, les seniors ou les personnes fragiles.
Ce n’est pas un revenu garanti — mais c’est un vrai potentiel
Il ne s’agit pas d’une profession réglementée ou “clé en main” : il faut créer son activité, bâtir sa réputation, et s’investir humainement.
Mais ceux qui le font avec sérieux, bienveillance et méthode parviennent à :
- vivre de leur pratique,
- travailler à leur rythme,
- et exercer un métier utile, humain, gratifiant.
Conclusion
Oui, on peut vivre de la méthode Poyet.
À condition de la pratiquer avec compétence, clarté et cohérence, en la présentant pour ce qu’elle est : une approche manuelle douce, efficace, différente, non ostéopathique, qui a toute sa place dans un monde en quête de soins respectueux du corps et de la personne.